La Constitution de la Ve République est tellement mal fagotée qu’elle confie aux magistrats de l’ordre judiciaire le soin de surveiller et de veiller sur la liberté individuelle (Cons. Const. n°79-109 DC du 9 janvier 1980). Lors de la procédure d’éloignement des étrangers en situation irrégulière, le juge civil est donc garant, non seulement de la régularité de leur interpellation (Cass. Civ. 2e n°94-50002 du 28 juin 1995) et des mesures qui vont suivre (Cass. Civ. 2e n°94-50006 du 28 juin 1995), mais également du respect des droits de la personne retenue (…
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Le 26 décembre 2010, sur son très remarquable blog «
Maria est le personnage principal du roman Onze minutes, de Paulo Coelho, qui raconte l’histoire d’une jeune Brésilienne émigrée en Europe pour y trouver une vie meilleure. Elle commence danseuse de cabaret, puis devient prostituée dans une boîte de nuit, où les clients paient 350 francs suisses pour passer une soirée avec elle.
Du temps de l’inspecteur Javert, les policiers pouvaient égayer leurs procès-verbaux d’arrestations de Roms de considérations toutes personnelles. Le genre : « Avisons un individu de type Romanichel, tenant dans la main une forme oblongue que nous identifions comme étant un œuf. Les Roms étant tous des voleurs de poules, et au surplus, qui vole un œuf vole un bœuf, interpellons l’individu pour des faits de tentative de vol d’une future poule, et de vol d’un bœuf. »
« Je suis un mensonge, un mensonge qui dit toujours la vérité », écrivait Jean Cocteau. Un poète et un policier ont ceci de commun qu’ils n’entretiennent parfois avec la réalité que des rapports de pure convenance. Dans un poème comme dans un procès-verbal, l’essentiel est d’en dire le moins possible et surtout le mieux possible – le récit dût-il, pour y parvenir, s’accommoder de quelques petits arrangements avec la réalité. Devant les tribunaux, la règle (écrite nulle part et par personne) est que l’intérêt d’un procès-verbal de police s’apprécie moins à l’aune de l’authenticité des faits qu’il rapporte, …
Depuis le 11 décembre 2002, et la fermeture du camp de Sangatte par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, les « opérations massives de police » se suivent et se ressemblent sur le littoral de Calais.
